L'abbaye du Mont Saint-Michel
Partez à la découverte d’une des merveilles de l’architecture moyenâgeuse.
Visite des remparts et du village du Mont Saint-Michel
Les remparts qui entourent le Mont-Saint-Michel, édifiés du XIIe au XIVe siècles pour protéger le village qui, lui-même, protège l’abbaye, sont un exemple remarquable d’architecture militaire défensive du Moyen Âge. Composés de courtines flanquées de tours semi-circulaires ainsi que d’une tour bastionnée, les remparts se situent essentiellement au sud et à l’est du rocher.
Au cours de la guerre de Cent Ans, cette forteresse résista à tous les assauts d’un siège qui dura environ trente ans et opposa les cent dix-neuf chevaliers défenseurs du Mont-Saint-Michel et leur garnison de quatre cents hommes à une armée anglaise forte de milliers de soldats. Cette victoire magnifique contribua à la renommée du Mont-Saint-Michel, qui devint le symbole de la résistance et de l’identité nationale française.
Au XVe siècle furent construits le chemin de ronde et ses parapets, la porte du Roi et le corps de garde des Bourgeois, à l’entrée du village. L’enceinte des Fanils date quant à elle du XVIe siècle. Au XVIIe siècle enfin, sur ordre du roi Louis XIV, l’architecte militaire Vauban acheva ce système défensif avec la majestueuse tour Boucle.
Le village
Le village du Mont-Saint-Michel, berceau de l’abbaye depuis le Xe siècle et situé en contrebas, s’est construit au service de l’accueil des pèlerins. Au XIVe siècle, il s’étendait déjà jusqu’au pied du rocher, bien abrité derrière les remparts. Sa population était tout entière tournée vers l’accueil des pèlerins, entre aubergistes, taverniers et vendeurs de plombs en forme des coquillages de la baie que les voyageurs rapportaient chez eux en souvenir de leur passage à la merveille de l’Occident. Il y avait aussi les pêcheurs de la baie et les paysans qui cultivaient les terres autour du Mont-Saint-Michel. Aujourd’hui, le village a en quelque sorte deux vies : celle des locaux – habitants, religieux, paysans… – et celle qu’il consacre à l’accueil des nombreux pèlerins et visiteurs (environ deux millions et demi chaque année). Son architecture est reconnaissable aux maisons à pans de bois et aux façades couvertes d’essentes.
Eric Vannier – mars 2018
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